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Pourquoi le nom Danser à reculons?

“Être une femme en politique, c'est comme être Ginger Rogers. Vous devez faire les mêmes pas de danse que Fred Astaire, mais vous devez les faire en arrière et en talons hauts.”

Ann Richards, ancien gouverneur du Texas

Premiers pas

Une note du fondateur de Danser à reculons, Sandy Mayzell...

Il y a quelques années, mes intérêts dans la réalisation de films documentaires et dans le militantisme social se sont conjugués dans une enquête sur la situation des femmes en politique au Canada. J'ai été choqué de découvrir que la voix féminine est toujours muette. J'ai appris les nombreux obstacles auxquels les femmes sont confrontées lorsqu'elles tentent d'entrer en politique et à quel point leurs expériences sont différentes de celles de leurs homologues masculins. Il n'est pas étonnant que nombre de besoins des femmes et des familles ne se reflètent pas dans la gouvernance et l'élaboration des politiques - il y a tout simplement trop peu de femmes impliquées pour que ces questions soient prises au sérieux. J'ai été réconforté de découvrir des organisations qui promeuvent les rôles des femmes en politique, en leadership et en gouvernance (par exemple, Equal Voice et le Congrès canadien des électrices), et les choses se sont quelque peu améliorées depuis le début de mon travail. Malheureusement, la misogynie et la violence contre les femmes sont encore monnaie courante. Le niveau de représentation des femmes dans la politique fédérale se situant toujours autour de 26%, la lutte pour un rôle égal dans la prise de décision se poursuit.

L'inspiration

Au cours de mes recherches, je suis tombée sur un livre intitulé Danser à reculons, de l'ancienne sénatrice Sharon Carstairs et de Tim Higgins. Ce livre a été une inspiration pour mon travail.

J'ai interviewé Sharon Carstairs à propos de sa propre vie politique et de sa motivation pour écrire le livre. Son intention était de donner aux femmes la place, trop longtemps attendue, qui leur revient dans l'histoire. Danser à reculons dans l’histoire, comme si c’était le cas - découvrir l’histoire complète - aidera, selon elle, les Canadiennes et Canadiens à aller de l’avant avec une meilleure et plus solide compréhension de la façon dont ce pays a été construit.

Le problème

Plus je faisais de recherches et plus je passais de temps à parler à des politiciennes, plus la situation devenait claire. Les femmes sont désavantagées lorsque le temps est venu de prendre la place qui leur revient pour gouverner le pays. Lorsque les femmes ne sont pas suffisamment impliquées, la santé et le bien-être des citoyennes et citoyens canadiens ne sont pas défendus adéquatement. Clare Beckton, directrice générale du Centre for Women in Politics and Public Leadership à l’Université Carlton, soutient que les hommes et les femmes abordent la résolution de problèmes différemment et que, pour parvenir à la meilleure solution pour le bien commun, les deux approches sont nécessaires. Je crois que cela est vrai.

L’un des facteurs qui nuisent à l’engagement des femmes dans la vie politique contemporaine est la sous-estimation de la contribution qu’elles ont déjà apportée aux lois et aux politiques du Canada. Il est important de raconter ces histoires pour inciter les femmes et les filles d’aujourd’hui à se mobiliser et pour aider les garçons à reconnaître que les femmes ont le droit d’être à leurs côtés en tant que dirigeantes.

Une solution

Après avoir siégé à un panel du Commonwealth Women Parliamentarians à Québec, j’ai élaboré un plan visant à créer un programme pédagogique de sensibilisation à la citoyenneté et un modèle de leadership pour les filles et les garçons. Un membre de l'auditoire a mentionné au groupe auquel je participais lors de la projection du documentaire, Miss Representation, à l'Université de Victoria, que pour opérer de profonds changements, nous devons introduire le concept de parité des sexes dans la gouvernance dès le plus jeune âge - avant la puberté, si possible. Cela concorde avec mes propres observations, à savoir que les élèves de cinquième année ont un sens inné de la justice et de l'équité et que ce serait un groupe d'âge idéal pour commencer.

sandyJe me suis impliquée dans les arts toute ma vie, et l'idée d'utiliser une expérience d'apprentissage axée sur les arts pour présenter des idées de parité hommes-femmes et d'engagement politique chez les jeunes élèves m'a vraiment enthousiasmée. C’est ainsi queDanser à reculons est né. .

De 2013 à 2016, le programme éducatifDanser à reculons a fait l’objet d’un projet pilote dans des écoles en français et en anglais de 5e, 8e et 11e années à Victoria, en Colombie-Britannique, ainsi que dans une école primaire des Premières Nations. Au cours de cette phase, j'ai personnellement dirigé le programme dans les salles de classe, en faisant appel à une équipe pour aider à la création et lors du tournage des projets finaux des élèves, qui constituent maintenant les premières entrées dans les Archives de Son histoire sur ce site Web.

Le programme a suscité une réaction extrêmement positive de la part du personnel enseignant et des élèves et ma vision s’est élargie. Je voulais avoir la possibilité de rendre le programme disponible à l’échelle nationale. Pour ce faire il a fallu que je me retire du processus en classe et que je profite davantage de la technologie. Le résultat est DancingBackwards.ca, un programme qui répond à de nombreux critères du programme éducatif (sciences sociales, formation en art : beaux-arts/danse/théâtre, programme de langue anglaise, etc.) et auxquels le personnel enseignant peut facilement accéder gratuitement sur ce site Web en s’inscrivant. Comme ces derniers en font mention dans la vidéo de témoignage, Danser à reculons est un projet marquant et enrichissant pour les élèves et le personnel enseignant.

Par le biais de son format dynamique, Danser à reculons initie les élèves aux concepts de base de la gouvernance et de la citoyenneté, des modèles féminins et de la narration créative. Les élèves perçoivent ce processus comme une transformation, qu’ils comprennent vraiment. Cette méthode d’enseignement basée sur les valeurs est prometteuse pour changer les attitudes à long terme. Elle s'adresse directement aux élèves et elle leur permet de comprendre la valeur d'un partenariat égal entre femmes et hommes en plus d’encourager les filles à considérer le leadership comme un élément qui fait partie de leur vie et de leur avenir. En faisant appel à leurs capacités d'empathie et d'imagination, cette méthode permet aux filles et aux garçons de se renseigner sur l'égalité.

Dans les deux dernières parties du programme qui en comprend huit, les élèves étudient les réalisations politiques d'une femme de leur choix et racontent de nouveau la partie de son histoire qui les inspire le plus. Ils choisissent un support créatif, utilisent la technologie pour effectuer des recherches, apprennent à raconter une histoire et réalisent une présentation de trois minutes ou moins. Ces histoires, qui sont des chapitres manquants de notre histoire, sont filmées et téléchargées dans les Archives de Son histoire sur dancingbackwards.ca. Ces archives constituent non seulement un document sur les politiciennes canadiennes et leur travail, mais également une validation de leur existence en tant que personnes contribuant au développement du pays. Les Archives de Son histoire s’enrichiront indéfiniment à mesure que le personnel enseignant de tout le pays s'inscrira au programme. Elles comprendront des femmes de toutes les régions du Canada et de tous les niveaux de gouvernance, présentées de manière non partisane, pour finalement refléter notre vraie diversité.

Nous invitons le personnel enseignant à constater de quelle façon Danser à reculons s’intègre à leur programme éducatif en sciences sociales, art, anglais et histoire, puis à s’inscrire au programme. Sur le site Web ils peuvent trouver un guide dynamique téléchargeable, étape par étape, comprenant des formulaires téléchargeables, des outils d'évaluation, des exemples de biographie, des jeux, des vidéos, une chronologie cliquable de 100 ans, des instructions claires pour terminer le processus et télécharger le travail de leurs élèves dans les Archives de Son histoire de Danser à reculons.

Voilà où nous en sommes. Notre premier ministre, Justin Trudeau, a expliqué sa décision de nommer un nombre égal de ministres femmes et hommes dans son cabinet en disant : "Parce que nous sommes 2015."

Continuons d’avancer!

 

    Merci,

SandySignature
 

 

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